lundi 7 février 2011

Salut, les artistes !

Je n’ai pas vraiment écouté la musique de David Guetta, mais je salue l’artiste qui vient de lancer un pavé dans la mare contre Hadopi.

Dans des propos rapportés par le Daily Star, le DJ Français aurait déclaré lors du dernier MIDEM : "Je n'ai jamais été très nerveux au sujet du piratage sur Internet". En effet, il estime qu’il vaut mieux accepter la gratuité plutôt que de la rejeter, et qu’il faut l’exploiter intelligemment. 


"Parfois il faut donner gratuitement des contenus, même si ça ne vous rapporte pas d'argent. Ca ne doit pas forcément être de la musique, ça peut être des vidéos, des images et ainsi de suite", ajoute t-il. Ainsi en offrant des contenus qui n’ont pas de valeur marchande, l’artiste aide à souder autour de lui une communauté de fans qui sera prête à se procurer des contenus ou services à valeur marchande.

M Guetta rejoint donc des artistes de plus en plus nombreux qui se sont prononcés contre Hadopi. On peut citer Cerrone, Daniel Guichard, Francis Lalanne ou encore Michel Sardou. On est bien loin d’un certain chanteur d’origine Arménienne qui vit en Suisse pour ne pas payer ses impôts en France, mais qui est tout de même venu à l’Assemblée Nationale pour s’exprimer en faveur de Hadopi !

Et pour aller encore plus loin, le réalisateur du Parrain, Francis Ford Coppola a récemment déclaré : "Vous devez vous rappeler que ça ne fait que quelques centaines d'années que les artistes travaillent avec de l'argent. Les artistes n'ont jamais eu d'argent. Les artistes avaient un patron, soit le chef de l'État, le duc de Weimar ou encore l'église et le pape. Ou alors, les artistes avaient un autre emploi. J'ai un autre emploi. Je fais des films. Personne ne me dit quoi faire. Mais je fais de l'argent dans l'industrie du vin".

"L'idée que Metallica ou n'importe quel chanteur de rock n' roll puisse devenir riche ne devrait pas nécessairement se produire à nouveau. Parce que nous entrons dans un nouvel âge, l'art sera peut-être gratuit. Peut-être que les étudiants ont raison. Ils devraient être en mesure de télécharger de la musique et des films. Je vais sans doute être fusillé pour avoir dit cela. Mais qui a dit que l'art devait coûter de l'argent ? Et surtout, qui a dit que les artistes devaient faire de l'argent ?" a ajouté l’auteur de Apocalypse Now.

Il est vrai que le phénomène des industries du divertissement est apparu assez tardivement dans l'Histoire. Et dans 300 ans, je suis sûr que l’on parlera toujours de Bach, pour M Aznavour, c’est moins certain…

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