samedi 13 août 2011

C’est bien pour eux… mais pas pour eux….


Petit retour en arrière sur un printemps dit Arabe qui a vu des soulèvements en Tunisie et en Egypte. A cette époque de révolte de peuples opprimés par leurs dictatures respectives, on se souvient que bon nombre de politiques occidentaux ont loués les vertus des réseaux sociaux (tels que Facebook, tweeter) dans le rôle qu’ils avaient tenus pour aider le peuple à communiquer et permettre les actions qui ont aboutis à la chute de ces deux régimes.

Tous nos politiques occidentaux (droite gauche confondu) avaient ainsi déclaré que ces réseaux sociaux avaient eu un rôle important dans la libération de ces peuples et était des outils formidables de démocratisation….

La semaine dernière, la perfide Albion a connu des nuits d’émeutes qui nous rappellent celles que notre pays avait traversées en 2005. Pris de court par les émeutiers, la police anglaise a mis plusieurs jours pour pouvoir rétablir l’ordre.

Il apparait que les émeutiers auraient utilisé leur Blackberry et son système de messagerie pour communiquer. D’où la grande idée de David Cameron qui va réfléchir avec le législateur, et les sociétés concernées (Twitter, Facebook, et autres dont il a mis en cause la "responsabilité") pour exclure les fauteurs de troubles ou supposés tels qui posteraient des messages considérés comme potentiellement délictueux.

Aucune idée pour le moment comment ce filtrage sera mis en place, mais ce n’est pas le nombre imposant de caméras de surveillance existantes dans ce pays qui a empêché les émeutes.

Bien entendu on pourra dire que dans le cas des pays arabes, les réseaux sociaux étaient utilisés pour apporter la démocratie alors qu’en Angleterre il s’agissait plutôt de mettre le feu aux poudres par des bandes de hooligans.

Mais et au vu de ce qui se passe chez nous : Hadopi, Lopsi, projet de fichier de reconnaissance faciale pour la police, projet defiltrage sur les chansons de rap, projet de filtrage sur les sites pornographiques, dénonciation par l’AFNIC au ministre chargé des communications électroniques des noms de domaine enregistrés ou sollicités présentant un caractère manifestement illicite ou contraire à l'ordre public, filtrage des sites de vente decigarettes en  ligne, création d’unehaute autorité du net pour assurer le filtrage d’internet, surveillance du réseau par la police, on peut se dire que plus on vit dans un pays démocratisé, plus nos libertés sont réduites par les politiques.

Jusqu’où oseront-ils aller ? Pourquoi ne pas revenir au  bon vieux minitel ? Nos libertés d'expression sont bien de plus en plus en danger dans notre pays....