mercredi 31 décembre 2014

2015 sera pire.....



2014 s'achève et je m'aperçois qu'il y a bien longtemps que je n'avais pris le temps d'écrire quelques mots sur ce blog. Le chat vivant maintenant de l'autre côté de la Méditerranée, passe plus de temps à se prélasser au soleil qu'à commenter l'actualité.  

Et pourtant, sur cette année qui vient de s'écouler, bon nombres de sujets l'ont souvent fait tiquer, voir frémir. Mais cette fois ci la coupe est pleine? Notre gouvernement vient de publier le décret relatif à l'article 20 de la loi de programmation militaire. Et il a fait cela un 24 décembre, lorsque tout le monde est plus concentré sur sa volaille de Noël et le réveillon à venir que sur ce qui est publié au journal officiel.

Entrant en vigueur au 1er janvier 2015, ce décret ouvre les vannes du droit de communication à une ribambelle d’administrations, de l’Intérieur à Bercy, en passant par la Défense. L’objectif ? Que celles-ci puissent avoir accès à tous les « documents » et aux « informations » stockés chez les hébergeurs ou transmis au travers des câbles des opérateurs télécoms, FAI, etc.

Pour cela, il suffit que les pouvoirs publics justifient de la recherche de renseignements intéressant notamment au titre de la sécurité nationale, la prévention du terrorisme, la criminalité et la délinquance organisées ou surtout de « la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France », une notion particulièrement vague. De plus tout, cela se fait bien sans l'avis d'un juge.

Et voilà un pas de plus vers la surveillance du réseau, et la restriction de notre espace de libertés. Ce décret est passé comme une lettre à la poste, les médias et les journaux ce sont bien gardés d'en parler (à la peur de perdre leur subvention). Seuls quelques sites internet ont relevé le problème. 

Problème ? Mais ce n'est pas un problème vous dira le gouvernement, c'est pour la sécurité Nationale. Oui, mais voilà, pour l'instant nous sommes encore dans une démocratie (d'apparence, j'en conviens), mais admettons que notre pays chute dans un régime extrémiste, et voilà que le pouvoir aura un outil tout prêt pour surveiller le peuple dans ses moindres recoins. Tout pourra être fiché, enregistré, catalogué, archivé numériquement. 

Et après si le peuple ne fait pas ce que le régime attend de lui, on changera le peuple. On pourra changer le contenu numérique d'une personne pour lui faire commettre un délit en changeant ses données enregistrées. Le peuple sera donc soumis : soit il suit le gouvernement et son oligarchie, soit on change ses données pour qu'il soit passible d'un délit. Et avec le nombre de lois que nous avons déjà, et certaines qui contredisent d'autres, il sera facile de trouver un délit quelconque sans même trop chercher.

Sarkosy avait déjà rêvé d'un tel système de surveillance, mais la gauche s'était révoltée à l'époque. Maintenant que celle-ci est au pouvoir, elle ne voit aucun inconvénient à voter une telle loi. Pourquoi un tel changement? Nos dirigeants doivent sentir que le vent est train de tourner pour eux, que le peuple à force d'être pris pour une vache à lait et un idiot risque de s'organiser, de faire résistance. Alors avant que ce soit le cas, il faut tout faire pour pouvoir le surveiller, voir ce qu'il prépare et le bâillonner avant qu'il n'agisse.

2015 arrive, et je ne vois rien de bon à l'horizon. Dans un pays où la justice se prononce rapidement pour les petites gens qui organise des lotos, mais n'inquiète pas le moins du monde les parlementaires qui fraudent le fisc, et autre homme politiques avec des casseroles au cul, je me demande si il n'est déjà pas trop tard.


Le peuple est-il encore capable de se lever comme un seul homme et de faire sauter le système pour créer une nouvelle démocratie plus juste et faire dégager ces mêmes politiques qui sont au pouvoir depuis 40 ans ? Pour l'instant j'en doute.

Malgré tout, je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2015….


mardi 14 janvier 2014

Ie silence des cocus



Je me souviens d’un temps pas si lointain, où de nombreux bloggeur aimaient à casser du sucre sur le dos à Sarkosy. Dès qu’il l’ouvrait, dès qu’il faisait quelque chose, tout le monde lui tombait sur le dos, et les médias en rajoutaient une bonne couche par-dessus, histoire de lui faire un beau costard pour l’hiver.

Puis vint mai 2012, le jour du changement, et le peuple de gauche savourait sa victoire. La machine médiatique se mit en route pour soutenir le nouveau président élu, les bloggeurs qui cassaient du sucre se mire à encenser Hollande…

Aujourd’hui, ces mêmes médias et ces mêmes blogs ont passé sous silence une loi votée au mois de décembre dernier. Alors que Dieudonné et les frasques sexuelles de Hollande ont fait les choux gras des journaux, la question qui revient sur toutes les lèvres en ce moment est : « le président a-t-il droit à une vie privée ? »

On nous espionne...
La vie privée de Hollande, je m’en fou royalement. Mais la mienne, j’y tiens. Et grâce à ce gouvernement, je n’en ai plus ! En effet, dans cette loi de décembre, l’état français se donne le pouvoir d’espionner tous les citoyens français sans passer par l’intermédiaire d’un juge. Cela comprend écoutes téléphoniques, lecture des emails, blogs et autre données informatiques du citoyen. De plus cette collecte de données pourra être faite par une société privée (Thales étant déjà sur les rangs).

Que la police et les services de renseignements généraux soit dotés de moyens techniques pour pouvoir faire leur travail, est une chose, mais j’aurai espéré que dans le pays des droits de l’homme, cela reste sous contrôle juridique. Non, ce n’est pas le cas, et on peut bien sûr imaginer la mise en place de fichiers secrets qui collecterons les données de tous les français selon leurs idées politiques, leurs religions, leurs sexualités… Imaginez ce qu’une Marine Le Pen pourrait faire des informations collectées dans ces fichiers, si par hasard elle venait à prendre le pouvoir dans un futur proche ?

Suite à l’autre affaire du moment, Aurore Filipetti a déclaré : « Il faut évidemment avancer avec prudence en ce qui concerne Internet. Il ne s'agit pas de faire intrusion dans ce formidable espace d'échanges et de liberté qu'est Internet, mais il faut prendre les dispositifs qui sont particuliers au net, et notamment à travers les  hébergeurs, pour que cela ne puisse pas se répandre quand il y a des attaques contre la dignité de la personne humaine. »

De nouveau, on en revient à la régulation d’internet, et le gouvernement souhaite forcer la main aux hébergeurs de contenus pour supprimer les propos négationnistes, les images intolérables ou les attaques contre la dignité de la personne humaine. On se rappelle que c’est en ces termes que Manuel Valls a parlé du spectacle de Dieudonné. 

Le problème ici, est de savoir jusqu’où s’étend cette fameuse dignité humaine. La pornographie dans son ensemble est-elle une atteinte à la dignité humaine ? Où est-ce seulement certaines pratiques sexuelles qui le sont, et si oui, lesquelles ? Certains trouveront que des vidéos qui parlent d’IVG sont aussi une atteinte à la dignité humaine. N’importe quel groupe ou lobby pourra déclarer que tout ce qui contre ces idées propres est une atteinte à la dignité humaine…

Alors, j’imagine ce que les médias et les blogs de gauche aurait dit si Sarkosy avait fait de telles choses durant son mandat. On l’aurait taxé de dictateur, de fasciste et de bien autres noms. Mais curieusement, je n’entends personne élevé sa voie en ce moment pour lutter contre ces mesures prises par notre gouvernement. Curieux…

C’est le silence le plus complet….